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Corinne CASTETS
  
Corinne Castets.
Notre Dinosaure Nationale.


Elle était déjà championne de France quand j’arrive à la Fédé.
Et elle est aujourd'hui sur le point de repasser numéro 2 française (en juillet). Elle part à la retraite, et gagne son deuxième tournoi international WISPA.

Elle n’a jamais été aussi en forme.

On rêve.

Dans une société où tout ce qui dépasse les 25 ans est considéré comme dépassé, inutilisable, démodé, la Corinne, elle, défie le temps et les modes.

Corinne Castets est tombée dans la marmite du
sport quand elle était toute petite. Sa mère, grande sportive, fut capitaine de l'Equipe de France de Rugby, et à 60 ans passés, continue le vélo et la moto.

Issue d’un milieu modeste, Corinne n’a pas été
«prise en main» lorsqu’elle a commencé sa carrière. Et ses parents ne pouvaient pas lui payer des cours de squash en veux-tu en voilà, ne pouvaient pas lui payer des voyages aux quatre coins de la planète.

À l’époque, le système « sportif de haut niveau » n’a pas fonctionné pour Corinne.

Alors, oui, bien sûr, aujourd’hui, tout le monde reconnaît l’énorme potentiel que possédait,
que possède toujours la détentrice de tous les records. Mais c’est trop tard.

Voilà une joueuse qui aurait pu être dans les top 10, sans doute les top 5 mondiales.

C’est dommage.

Mais Corinne ne s’apitoie pas sur le passé. Non, elle a des regrets, bien sûr, mais ce qui est fait
est fait.

Castets, c’est un personnage, une personnalité, avec ses défauts (on lui reproche bien souvent d’être un peu trop centrée sur elle-même, mais croyez-moi, c’est bien souvent le cas des plus grands sportifs…) et ses qualités.


Alors, venez donc découvrir une
paloise vivant à Toulouse,
avec un cœur « comme ça »
et une personnalité « bulldozer » …
 

Conversation avec une battante
avec Framboise Gommendy
 

Photos par Fabrice Moullan, Patrick Le Fur
 et Framboise Gommendy

 
 

Ma motivation, elle a toujours été pendant les tournois : gagner, gagner, gagner !

Tu es dans une forme remarquable.
Comment te prépares-tu physiquement ?

Je m’entraîne principalement sur le terrain de squash environ quatre fois par semaine. Je fais des gammes d’exercices, et je joue derrière pendant environ 1h30.
Je ne fais que très rarement du jogging.

A ton avis, quels sont tes principaux défauts ?
En ce qui concerne le squash, je suis un peu paresseuse. J’ai toujours été très douée physiquement, alors j’ai toujours un peu moins travaillé que les autres, ou que j’aurais pu. Les gens qui n’ont pas de qualités physiques, ils travaillent, ils travaillent. Moi, c’était facile, alors quelquefois, je ne poussais pas au maximum. Mais surtout, je n’avais personne à côté de moi pour me pousser. Je pense profondément que si tu n’as personne pour t’encourager, pour te pousser, de toi-même, c’est difficile. Bien sûr, je trouvais des gens pour m’entraîner, pour aller courir, à des moments, j’étais hyper motivée, je le faisais, mais le reste du temps…

Et sur un plan plus général ?
J’ai tendance à m’éparpiller. Il faut que j’arrive à m’organiser. J’ai toujours envie de faire plein de choses, le problème, c’est que je ne peux pas les faire bien parce que je fais trop de choses à la fois. Mais j'essaie de changer, petit à petit...

Le Squash, c’est un sport qui m’a plu immédiatement. Je courais partout,
j’étais comme une folle !

Le mot qui revient le plus quand
les gens parlent de toi, c’est « battante ».
Tu as un exemple ?

Eh bien, en 1997, en finale du France, je mène 2/0 5/2 contre Isabelle Stoehr, et je perds le match. Ça, ça été très dur. Et je perds l’année d’après. C’était à une époque où je me posais beaucoup de question sur ma carrière, sur ma vie en général. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que j’en voulais encore, que je n’avais pas dit mon dernier mot. Alors en 1999, à 34 ans, je reprends « mon » titre à Rennes, encore contre Isabelle, et encore 3/2! Et ça, c’est mon meilleur moment sur un plan individuel…

Dans ta carrière, qu’est-ce qui t’a motivé ?
Gagner. Ma motivation, elle a toujours été pendant les tournois : gagner gagner, gagner ! Pendant les entraînements, je n’étais jamais aussi motivée et je ne me donnais jamais autant que pendant les tournois. Et ça a toujours été comme ça. J’ai toujours aimé la compétition, ce sport m’a plu, parce que c’est un sport super complet, c’est vraiment mon sport.

Par quel sport as-tu commencé ?
La gymnastique, que j’ai pratiqué de 8 ans à 11 ans dans un club palois à Bourbaki, qui offrait aussi des entraînements de basket-ball. La gym, c’était pas mon truc, par contre, le basket m’a très vite attirée, et j’y ai joué de 11 à 16 ans. J’ai réussi à avoir un bon niveau, car je suis montée jusqu’en Nationale 2. Mais l’ambiance de l’équipe ne me plaisait pas trop. Un jour, les joueuses de l’équipe étaient meilleures copines, le jour suivant, personne ne parlait plus à personne. Le sport me plaisait beaucoup, mais l’atmosphère, pas du tout !

Et ensuite ?
En 1982, j’ai donc 16 ans, je découvre la pelote basque, et plus précisément la pala ancha , qui se joue avec une raquette en bois et une balle noire, sur un terrain particulier, le trinquet (un terrain à quatre murs mais sans angle droit). Comme c’est un jeu qui se joue à deux, j’ai commencé à jouer avec ma mère, et à notre première compétition, nous sommes devenues championnes de France 2ème série ! L’année d’après, en 1985, avec une autre partenaire, nous avons fini vice-championnes de France 1ère série.

Quand débutes-tu le squash alors ?
J'ai commencé en septembre 83, par hasard. C'est un copain de piscine, Alexandre Gongora, qui m'a proposé d'aller faire un match. Ça m’a plu. Un mois après, je faisais mon premier tournoi à Pau. J’ai battu tout le monde, y compris des deuxième série, et je me suis retrouvée en finale contre Yvonne Ondarts, la numéro 3 française de l’époque. Je me souviens aussi de l’avoir rejouée trois mois après dans un autre tournoi à Biarritz, et là je l’avais battue 3/2.

Avec qui t’entraînais-tu à l’époque ?
Avec personne. J’ai appris toute seule. C’est un sport qui m’a plu immédiatement. Je courais partout, j’étais comme une folle ! Tous les samedis, j’arrivais à une heure de l’après-midi, et je partais à 8 heures du soir, et je ne faisais que jouer. On tournait à trois quatre personne, et on jouait. Quelques jours après, quelqu’un m’a dit, « tiens, il y a un tournoi, tu pourrais le faire », j’ai pris ma licence, et voilà.

Qu’est-ce qui t’a plus dans le squash ?
J’aimais le fait même des quatre murs, cela me faisait penser un petit peu à la pelote. Mais dans la pelote, on ne joue pas avec le mur arrière, donc je n’avais aucune notion du jeu sur le mur du fond. Mais c’est vrai que le jeu sur les murs me rappelait la pelote. Par contre, le geste du squash n’a rien à voir avec celui de la pelote. Le squash, c'est aussi un sport qui défoule. Et puis, j'aime tous les jeux où il y a une balle ou un ballon!

Au début, quelle était ton ambition?
Au j’ai fait peu de tournois parce que je pensais que je n’étais pas assez bonne. Mais au fur et à mesure que je participais à des tournois, je me rendais compte que c’était jouable, que j’avais le potentiel de jouer dans le top. J’ai fait quelques tournois, j’ai même participé à un championnat de France junior (le seul auquel j’ai pu participer, en 1984). Je m’en souviens bien d’ailleurs. A l’époque, la meilleure junior s’appelait Nathalie Dieudonné, elle était numéro 17 Française, et je la bats en finale 3/2. J’avais fait un match… un très bon match ! Et quand je me suis retrouvée avec un titre de Championne de France, et ça m’a fait réfléchir.
 

Ce que je gagnais en compétition me
payait à peine les frais de déplacements,
alors, je ne m’en sortais jamais.

À partir de là, est-ce que
tu es passée professionnelle ?

Non, je suis restée amateur. Je faisais les tournois en France. Il faut aussi que j’ajoute que mes parents avaient peu de moyens financiers, et que j’avais beaucoup de mal à payer les déplacements. Alors pendant des années, j’ai vivoté, et j’ai vraiment eu du mal à joindre les deux bouts. Je donnais quelques cours, et je partais faire des tournois en France et à l’étranger. Mais il y avait tellement peu d’argent pour les tournois féminins. Ce que je gagnais en compétition me payait à peine les frais de déplacements, alors, je ne m’en sortais jamais.

Et maintenant, ça va mieux ?
Oui ! Tu sais, quand j’étais plus jeune, il n’y avait que très peu de débouchés pour les sportifs de haut niveau. La FFSR était dirigée par des bénévoles, plein de bonnes intentions, mais trop dispersés. Maintenant, chacun à la fédération à son poste. Et grâce à la FFSR, je travaille chez Orange depuis maintenant quatre ans. J’ai été embauchée en tant que Sportive de Haut Niveau, je suis un peu détachée pour pouvoir faire mes entraînements et mes compétitions, ce qui est une très bonne chose pour moi.

En quoi consiste ton travail ?
Le service dans lequel je travaille s’occupe de négocier avec les propriétaires et les mairies les endroits où l’on peut poser des Pylônes, et de présenter à l’Agence Nationale des Fréquences à Paris des dossiers techniques sur les sites concernés pour obtenir les autorisations nécessaires.

Qui s’est occupé de te trouver
ce travail chez Orange ?

C’est Bertrand Bonnefoy. Il vient de l’escrime, et a beaucoup de relations au Ministère de de la Jeunesse et des Sports. Il passe beaucoup de temps à négocier des subventions et à s'occuper du suivi des athlètes de haut niveau. C’est lui qui a réussi à me décrocher ce contrat auprès de la filiale « Orange » de chez France Télécom. C’est un contrat dont les négociations ont duré un an et demi, un contrat très difficile à décrocher car le Squash n’est pas un sport Olympique. Je suis la première joueuse française de squash à bénficier de ce système. C’est grâce à l’insistance de M Bonnefoy, à mon palmarès, et aussi à la précarité de ma situation financière que j’ai fini par obtenir ce travail, un travail que j’apprécie énormément et dans lequel je me sens très bien.

Portrait et Palmarès
 
Je voudrais remercier ...
par Corinne Castets

La première fois que je l’ai vu jouer, je l’avais trouvée rageuse et râleuse, et elle n’a pas
changé au fil des années…
 (Nathalie Cornet)


   

J’aurais aimé travailler
avec elle  il y a 10 ans.
(Fred Roualen)

   

Corinne CASTETS

Portrait et Palmarès

  

   Points de Vue 

 
"Coco c’est Coco !!!"
Laurence BOIS


"Belle récompense. Merci !"
Nathalie CORNET

"Elle va nous manquer"
Isabelle STOEHR

"Entrain, Passion, Amitié"
Fred ROUALEN
Préparateur physique
 

   

Un grand merci pour
toutes les émotions que
tu nous as fait vivre.
(Laurence Bois)

À ses débuts il y a une vingtaine d’années, elle faisait des plaques rouges de stress sur le visage avant chaque compétition. Pour ses derniers championnat d’Europe, avant la compétition, j’ai constaté qu’elle en avaient pas mal, c’était donc bon signe…
(Nathalie Cornet)


Personne ne pensait que j’allais être prête
pour Rennes, sauf Bertrand Bonnefoy.
Il a appelé ça « opération Commando » !

Comment s’est passée la préparation
pour les championnats d’Europe ?

Ben, ça avait très mal commencé ! Depuis un an, dès que je faisais un match difficile, je ressentais une terrible douleur à l'aisne. Après un gros trimestre de squash fin 2003, la douleur était devenue intolérable, et là, j'ai dit stop, je vais me reposer et me soigner. J’ai reçu de nombreux traitements kiné, on m’a aussi changé mes semelles orthopédiques qui n’étaient pas adaptées, et on a changé mes chaussures de squash. Mais j’ai quand même été obligée de déclarer forfait pour les Championnat de France mi-février trois jours avant la compétition.

Mais c’est seulement 2 mois avant Rennes, ça !
Mais oui. Je n’ai commencé à taper dans la balle que fin février, trois jours avant le tournoi de Roanne.

Mais comment as-tu réussi à être prête alors ?
Personne ne pensait que j’allais y arriver, sauf Bertrand Bonnefoy. Il a appelé ça « opération Commando » ! D’abord, je m’étais fixé un objectif et un seul. Être prête pour ces championnats, et oublier tout le reste. J’avais prévenu mes employeurs que j’allais me concentrer sur cette compétition (et ils m’ont bien aidé !).

Est-ce que tu as eu une
préparation physique spécifique ?

Oh que oui ! Sur Paris, je travaillais avec Fred Roualen, que Bertrand Bonnefoy m’avait présenté, un préparateur physique de la Jeunesse et des Sports, et aussi Frédérique Kirsh, la kiné de l’équipe de France. Et sur Toulouse, avec ma kiné Laurence Vidal, en particulier pour la recherche d’appui au sol.

Qu’est-ce qu’ils t’ont fait faire ?
Alors, Fred Roualen, lui, a commencé par toute une série de tests, pour voir la force que je développais avec les jambes et les bras, pour étudier ma coordination, etc. Il m’a aussi fait faire des déplacements avec un élastique attaché dans le dos, pour voir comment mon corps réagissait au démarrage. Et au vu de ces tests, il m’a fait un programme vélo, (c'est moins traumatisant que la course à pied pour les articulations). J’ai donc fait du vélo presque tous les jours.

À part le vélo ?
Une fois l’entraînement bien avancé, j’ai fait des déplacements sur le terrain, d’un plot à un autre, en un temps donné. Ensuite seulement on a fait des gammes d’exercices, et enfin quelques matchs.
 

Je pense profondément que si tu n’as personne pour t’encourager, pour te pousser,
de toi-même, c’est difficile.

Est-ce qu’il a changé ta façon
de te préparer pour un match ?

Oui, il me recommande par exemple, avant de faire un match, de faire entre 20 et 30 minutes de vélo avec des accélérations, ce qui me prépare bien au changement de rythme d’un match.

Et au niveau kiné ?
Ah, j’étais bichonnée ! Après l’entraînement avec Fred, je passais avec Fred, sa femme, kiné de l’équipe de France, qui me faisait faire tout un tas d’étirements et d’exercices de récupération.

Et sur Toulouse ?

Alors, Laurence Vidal m’a fait travailler sur une machine du nom de « Huber », de la marque LPG qui m’a beaucoup aidé à retrouver des sensations d’appui au sol (j’étais bien sur un pied, et mal sur l’autre, ce qui créait un déséquilibre, en particulier sur mon revers).

Comment ça marche ?
Il y a plein d’exercices, bien sûr, mais par exemple, tu te mets en fente avant sur la plateforme, tes bras sont maintenu (il y a des poignées), tu as tout le haut du corps qui est fixe, et tout le bas qui travaille, avec le plateau qui bouge dans tous les sens. Il faut que tu restes en équilibre, et tu as des chiffres qui s’affichent pour la partie droite et la partie gauche du corps, et les deux chiffres doivent rester les mêmes, pour s’assurer que tu exerces autant de pression des deux côtés du corps.

Et tu en as ressenti les bienfaits ?
Oh oui, ça te fait travailler en particulier toute la chaîne des muscles du dos. Depuis que je me sers de cette machine, je n’ai absolument plus mal au dos. Mon bassin s'est rééquilibré, et j'ai de bien meilleurs appuis au sol.

Et tout ça en moins de deux mois !
Oui, quand j’y pense, c’est vraiment un truc de fou, cette histoire ! Quand je pense à tout ce qu’on a fait…et en si peu de temps !

Est-ce que la 3ème place de Rennes
est ton meilleur souvenir de squash ?

Oui, absolument. Mon seul regret c’est qu’Isabelle ait été blessée. Si elle avait pu jouer à son niveau normal, je crois qu’on aurait pu arriver en finale. Mais c’est déjà un miracle qu’elle ait pu jouer. Et depuis le temps que je courrais après un bon classement en Championnat d’Europe (j’en ai fait 20 !), il était temps ! Surtout que je n’ai pas fait les France cette année, et que j’ai fait une préparation de folie !

Ça t’a marqué, de ne pas faire
les Championnat de France 2004 ?

Ah oui, c’est un de mes pires souvenirs, mais je me récupère bien, non ? Comme a dit Bertrand, il n’y avait que moi pour faire ça ! Je n'arrivais pratiquement plus à marcher, et quelques semaines après, je fais le Championnat d'Europe! Beaucoup pensaient que c'était impossible. Mais en fait, j’aime bien l’impossible…

C’est une sorte de revanche sur la vie, non ?
Oui, je suis revenue de loin… Et cette superbe troisième place. C’est bien, c’est une bonne récompense pour le travail que j’ai fait. Surtout que jamais de ma vie je ne me suis entraînée comme ça. Et il y a des jours où ça a été très dur….

 

Corinne en trois mots…

Honnêteté, combativité, détermination.
(Nathalie)

Entrain, Passion, Amitié
(Fred)

Combattante, têtue
et serviable

(Isabelle)
 

  

  

Préparation
Physique:
  

L’entraînement physique de Corinne pour les Championnats d’Europe, en quelques phrases,
par Fred Roualen ….
 
Comment as-tu réorganisé l’entraînement de Corinne en vu des Championnats d’Europe à Rennes ?
Nous avons mis en place avec Nathalie Cornet un travail physique permettant d’augmenter ou de retrouver les points forts essentiels au jeu de Corinne. Mon travail s’est également orienté vers des exercices permettant à Corinne de prendre conscience de ses capacités d’explosivité et de puissance, le tout basé sur un travail de puissance maxi aérobie afin de maintenir un niveau de jeu pendant 5 jeux si il le fallait.
 
Qu’as-tu changé dans
son entraînement :

Peut-être ai-je mis en place des exercices quantifiables permettant une visualisation des progrès et une ensemble présenté de manière ludique et variée, ce qui rendait le travail beaucoup plus agréable et motivant (facteur indispensable au fonctionnement de Corinne, il faut qu’elle s’amuse).
 
Comment a-t-elle
réussi à maigrir :

Tout d’abord, par sa volonté et aussi par une réorganisation alimentaire mise en place par une nutritionniste de l’INSEP, le tout facilité par un travail physique soutenu et des séances de LPG.
 

     

Corinne a une condition physique exceptionnelle et surtout naturelle, j'en ai rarement
vue des comme ça.
(Isabelle)

 
  



  
  

 

Alors cette retraite, c’est définitif ?
Oui, mais je vais continuer à m'entraîner avec Fred. À la fin des Europe, Liz Irving m'a dit "ce serait bien que tu finisses sur un dernier championnat du monde par équipe". Il y a aussi ma mère, qui aimerait bien me voir jouer une dernière fois pour l'Équipe de France, vu qu'elle n'a pas pu venir à Rennes. C'est dur quand les gens qui t'entourent te répète que peut-être, ce serait une bonne idée de faire juste un petit dernier, pour la route... Je ne sais pas, je vais réfléchir.
 

J’aime bien l’impossible…

As-tu des regrets ?
Il est vrai que lorsque je regarde un peu en arrière comme ça, je me dis, punaise, si on m’avait vraiment prise en main, je pense que j’aurais être dans les 5 meilleures mondiales. Plein de gens me l’ont dit, d’ailleurs, comme Paul Sciberras, par exemple. Je suis passée à côté. Mais à l’époque, il n’y en avait que pour les hommes. Moi, on m’a laissé de côté alors que je pense maintenant que j’aurais pu faire quelque chose de vraiment gros. Quand je vois mes performances actuelles à l’âge que j’ai, je pense que ma carrière a été un gros gâchis ! Bon, c’est vraiment que maintenant, j’ai tiré un trait, et que j’arrête d’y penser, parce que je ne peux plus revenir en arrière. Parce contre, la seule chose que je peux dire, c’est que si un jour, il y a une autre joueuse en France qui a les mêmes capacités, qui peut faire quelque chose, attention de ne pas faire la même bêtise qu’avec moi.

Le mot de la fin, Corinne ?
Le squash, c’est un sport auquel j’ai consacré beaucoup de temps, bien souvent au détriment du reste. C’est un sport que j’ai pratiqué avec amour. Mon seul regret ? Ne pas avoir pu gagner ma vie en pratiquant ce sport que j’adore. Si seulement j’avais fait du tennis…

Je voudrais remercier ...
par Corinne Castets

 

QUESTIONNAIRE DE BERNARD PIVOT

Votre mot préféré.

Le mot que vous aimez le moins.

Qu’est-ce qui vous motive,
vous intéresse, vous excite ?

Qu’est-ce qui vous déplaît souverainement ?

Quel son aimez vous le plus.

Quel bruit aimez vous le moins.
 

Votre juron préféré.

Si vous pouviez choisir quel métier feriez-vous.

Quel métier ne voudriez vous
absolument pas faire.

Si le ciel existe: qu'aimeriez vous
que Dieu vous en arrivant au paradis?
 

Simplicité

Intellectuel


La compétition

Le pédantisme

La musique

Le son de la craie
sur un tableau noir

Bordel

Gérante de Club de Sport

Hôtesse de l’air
(j’ai peur de l’avion)

Sois la bienvenue…

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